RVA

Synthèse du diagnostic de la RVA. 

Le diagnostic de la RVA réalisé en 2007 par le COPIREP avait indiqué que cette entreprise publique était dans une situation technique, opérationnelle et financière précaire qui ne lui permettait pas d’assurer convenablement ses missions de gestion du trafic aérien et d’exploitation des aéroports du pays. Les nombreuses plaintes formulées par les transporteurs aériens suite aux mauvaises conditions de prise en charge des aéronefs dans l’espace aérien congolais ainsi que les menaces répétées de fermeture des aéroports internationaux de la RD Congo sont les manifestations concrètes de cette situation. 

Le diagnostic avait notamment indiqué que : (i) tous les équipements de radionavigation avaient un taux de disponibilité inférieur à 50%, (ii) tous les organes de fourniture des services de liaison aérienne avaient un taux de couverture de l’espace aérien inférieur à 30%.

Le faible taux de disponibilité des équipements d’aide à la navigation aérienne faisait qualifier la RDC de « trou noir au centre de l’Afrique », exposant le pays au risque de fermeture de ses aéroports internationaux au trafic international. Les équipements aéroportuaires étaient également en état de dégradation avancée au niveau des pistes et des aérogares.

Sur le plan de la gestion des ressources humaines, le niveau d’effectifs était jugé inadéquat par rapport au niveau d’activités avec un taux d’encadrement très élevé (3 cadres pour un agent d’exécution).  

 Synthèse de la stratégie de restructuration de la RVA.

 A.   Phase de stabilisation et de redressement de la RVA.

La mission d’assistance technique à la gestion de la RVA a été confiée au Groupement Aéroport de Paris Engineering/KPMG. Cette mission s’est déroulée du 14 octobre 2008 au 21 décembre 2010. Les principaux résultats obtenus par cette mission sont la mise en place d’un Fonds pour le développement des infrastructures aéroportuaires (IDEF), la mise en place d’un programme de réhabilitation des infrastructures aéroportuaires et de modernisation des équipements de radionavigation, avec l´appui de la BAD pour 140 millions USD et de la Banque Mondiale pour 10 millions USD.

Le programme de réhabilitation des infrastructures aéroportuaires a notamment permis de réaliser les travaux suivants :

Pour l’aéroport international de Kinshasa/N’djili : 

§  La réhabilitation de la piste ;

§  La construction de la tour de contrôle et du bloc technique ;

§  La construction de la caserne anti-incendie ;

§  La construction de la centrale électrique.

2Pour l’aéroport international de Lubumbashi/Luano : 

 §  La construction de la tour de contrôle et du bloc technique ;

§  La construction de la caserne anti-incendie ;

§  La construction de la centrale électrique ;

§  La réhabilitation des chaussées aéronautiques ;

§  La réhabilitation du balisage lumineux.

3Pour l’aéroport international de Kisangani/Bangboka :

 §  La construction de la tour de contrôle et du bloc technique ;

§  La construction de la caserne anti-incendie ;

§  La construction de la centrale électrique.  

4L’acquisition des équipements du système de gestion et de surveillance de l’espace aérien de la RDC.

LLa plupart de ces équipements et infrastructures ont été inaugurés en 2015.

 

B.   Phase de restructuration finale de la RVA.

La stratégie de restructuration de la RVA élaborée par le COPIREP et validée par le Gouvernement se décline comme suit :

1)           La séparation des activités de gestion du trafic aérien de celles d’exploitation aéroportuaire ;

2)    La création d’un établissement public pour la gestion du trafic aérien conformément à la loi sur l’aviation civile et d’une société commerciale pour l’exploitation aéroportuaire ; 

3)           La mise en place des Partenariats Public-Privé « PPP » pour la modernisation et l’exploitation aéroportuaire dans les aéroports qui s’y prêtent ; 

4)           Le transfert de certains aéroports secondaires et aérodromes aux entités territoriales décentralisées avec renforcement des capacités et possibilités des PPP. 

Le COPIREP avait soumis au Gouvernement une feuille de route pour la mise en œuvre de cette restructuration laquelle avait été validée par le Gouvernement.  Cette feuille de route n’a pas pu être mise en œuvre suite à l’opposition des syndicats de la société.